
Ma première année de nomadisme digital fut riche de rencontres avec des voyageurs venus des quatre coins du monde. Tous livrent des conseils sur leur destinations, coworking ou coliving coup de cœur. Les Philippines ? Bientôt. Taïwan ? Ca à l’air sympa. Le Japon ? Peut-être… C’est ainsi que j’ai atterrit à Chiang Mai, en Thaïlande pour tester le coliving ALT et découvrir cette ville adorée des nomades.
A l’occasion d’une réunion informelle avec John Ho, le fondateur de Alt, pour échanger sur la création de coliving (un projet qui me trotte dans la tête également), il mentionne une expérience en cours de préparation : un pop-up coliving au Japon, en partenariat avec Kotori Hostel. De quoi s’agit-il ? Un mois dans la petite ville Kotohira, au mois d’avril.
J’y ai vu un signe, une occasion à saisir. Le Japon m’attendait… et mon instinct ne s’est pas trompé !
Après la moiteur des Philippines, j’ai débarqué à Osaka avec avec des vêtements trop légers pour le climat ambiant. Choc thermique : 10°. Puis, le printemps japonais s’est doucement installé, les fleurs de cerisiers enivrant l’air et Kotohira a su me charmer.
Cette petite ville de la préfecture de Kagawa, peu connue des touristes internationaux, est un bijou pour celui qui cherche l’authenticité. Les visiteurs, majoritairement japonais, viennent y passer le week-end : gravir les marches du sanctuaire Konpira-san, savourer une glace au yuzu, tremper les pieds dans les bains publics. La ville s’anime en journée, puis retrouve son calme le soir. Une parfaite harmonie pour les nomades digitaux en quête d’un équilibre.
Derrière cette tranquilité apparante se cache une ville culturellement et historiquement riche, avec des trésors à découvrir. A condition de grater un peu sa surface… J’y ai par exemple découvert la fabrication des fameuses nouilles udon, un théâtre Kabuki unique en son genre, des bonbons au yuzu faits par une famille depuis cinq générations, des moeurs ancestrales et une communauté locale chaleureuse. Là-bas, on ne parlait pas anglais, mais les sourires suffisaient. Je me suis sentie plus qu’une touriste. Accueillie. Intégrée.
Kotori Hostel est un hébergement chaleureux, situé directement sur la rue principale de Kotohira. Il propose des chambres privées et un dortoir, avec un intérieur tout en bois, rustique, simple et bien pensé qui dégage une atmosphère accueillante.
La cuisine partagée, bien que petite, était parfaitement fonctionnelle – j’y ai même fait des crêpes et une baguette à la française pour mes co-workers ! L’équipe qui gérait Kotori au quotidien était tout simplement géniale, toujours à l’écoute, présente, bienveillante.
Nous avions aussi accès à une grande salle au sol recouvert de fausse pelouse, avec du bois partout, idéale pour les pauses détente. Poufs, jeux, espace sport, tout était à portée de main. On y organisait des ateliers, ou simplement des moments de discussion. Parfois – surtout les jours de pluie – il suffisait de changer d’étage pour vivre une nouvelle ambiance, sans même sortir de l’hostel !
Le dernier étage abrite un espace de coworking spacieux et bien équipé. Pour autant, je préférais souvent le rez-de-chaussée, plus vivant, où se retrouvaient les coworkers, les repas, les jeux de société. Moi qui adore travailler avec du monde autour de moi, faire des pauses discussions et avoir toujours quelqu’un avec qui aller faire une balade ou une visite, j’étais au comble de la joie !
Les vélos électriques et le service de taxi partagé, mis à disposition par Kotori, facilitaient les déplacements, mais la ville étant à taille humaine, tout ou presque se fait à pied. Cette situation idéale, en plein centre est le véritable plus de Kotori Attractions touristiques mais surtout commerces, restaurants, cafés, gare, parcs… tout est à proximité. Une vraie qualité de vie.
Nous étions 6 participants, accompagnés par Yoti, organisateur local, et Amy, coordinatrice d’Alt. Petit groupe, grande connexion. Moi, l’introvertie timide, je me suis rapidement sentie à l’aise. Des fous rires, des photos par dizaines, des soirées jeux (je suis devenue la reine du Catan !), une dynamique naturelle s’est installée.
Grâce à Yoti, nous avons vécu des moments uniques : anniversaire de Bouddha dans un temple local, soirée d’échange en anglais avec des collégiens japonais, atelier de dyeing textile, échanges culinaires et rencontres inoubliables.
Je garde même un souvenir un peu plus cocasse mais tout aussi marquant : mes premiers points de suture dans un hôpital japonais ! Heureusement, Yoti était là pour tout gérer, me conduire et surtout jouer les interprète ! Une expérience à part entière.
Ce pop-up coliving au m’a permis de me libérer de la charge mentale de l’organisation d’un séjour au Japon. Ma seule mission : arriver à Osaka le 31 mars, suivre le groupe jusqu’à Kotohira et me laisser porter. Le programme, les activités, les rencontres : tout était prévu, mais la liberté restait totale.
Mes journées étaient rythmées par le travail, mes pauses se faisaient au gré des activités proposées – ateliers, onsen, yoga, visites… – et mes soirées partagées avec cette « famille » nouvellement créée. Les week-ends, place aux explorations : mer, randonnées, kabuki, vélo dans la campagne, port du kimono traditonnel… Une pincée de routine, une pincée de nouveauté. Le parfait dosage.
Avec son air de colonie de vacances… en travaillant, ce mois à Kotohira a été bien plus qu’un séjour : une expérience de vie. Il est passé si vite et pourtant, il occupe une immense place dans mon coeur. J’en suis repartie avec des souvenirs précieux, de belles rencontres, une certaine compréhension de la culture japonaise et la certitude que ce type de pop-up coliving est une formule à haut potentiel. À celles et ceux qui cherchent à travailler tout en vivant une immersion authentique, humaine et encadrée : foncez.
Merci À Alt, À Kotori, à John pour avoir rendu cela possible, à Yoti pour l’avoir rendu vivant, et à ce Japon qui m’a tant donné. Sans oublier Marta, Sunil, Sol Be, Amy, Aaron et Simon, sans qui l’expérience n’aurait pas été la même !
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